Le défaut majeur de l'école
Le défaut majeur du système éducatif français tient à la solitude de l’enseignant. Dans notre pays un professeur peut œuvrer pendant des années, payé par l’état et face à des enfants, sans recevoir la visite d’aucun autre adulte. Sans que personne donc ne vienne observer ce qu’il fait, ni pour en faire la critique, ni pour s’en inspirer.
Il s’agit là d’une aberration lourde de conséquences, car elle permet que de mauvaises pratiques se perpétuent sans que les bonnes soient encouragées ni imitées.
Pas question dans ce cadre d’un vrai travail d’équipe. On se prive de la condition indispensable pour que les méthodes d’enseignement s’affinent au fil des ans, et pour que les jeunes professeurs puissent se former efficacement auprès des plus aguerris.
Cette forme d'individualisme exacerbé serait inconcevable dans toute autre profession. Concernant l’école, elle reste un sujet tabou. On ne voit pas qu’elle soit évoquée par la presse, ni qu’elle ait été dénoncée, dans l’histoire récente, par aucun de nos grands intellectuels.
Les ministres se succèdent sans que rien ne change. L’enjeu, bien sûr, réside dans le statut de l’établissement. Pour que les enseignants travaillent en équipe, il faudrait que leur établissement existe, ce qui supposerait qu’il soit dirigé par une personne ou un groupe de personnes, comme le sont toutes les entreprises du monde. Or, c’est précisément cela que les syndicats d’enseignants refusent.
Ils font en sorte que leurs adhérents ne doivent rien aux établissements où ils exercent et tout à l’état, sans doute parce que celui-ci se situe trop haut et trop loin pour pouvoir exercer un contrôle réel sur le travail de ses agents. Ils tiennent à ce que l'enseignant continue d’œuvrer comme une sorte de travailleur indépendant, à ceci près que le statut de fonctionnaire le met à l’abri de tous les risques.
De tous les risques, sauf un, celui de la dépression. Car ces professionnels, protégés de tout contrôle, se sentent peu estimés, peu aidés, mal payés, mal compris. En même temps que leur travail s’avère d’une efficacité douteuse.
Ne serait-il pas temps, en effet, de passer à autre chose ?
Il s’agit là d’une aberration lourde de conséquences, car elle permet que de mauvaises pratiques se perpétuent sans que les bonnes soient encouragées ni imitées.
Pas question dans ce cadre d’un vrai travail d’équipe. On se prive de la condition indispensable pour que les méthodes d’enseignement s’affinent au fil des ans, et pour que les jeunes professeurs puissent se former efficacement auprès des plus aguerris.
Cette forme d'individualisme exacerbé serait inconcevable dans toute autre profession. Concernant l’école, elle reste un sujet tabou. On ne voit pas qu’elle soit évoquée par la presse, ni qu’elle ait été dénoncée, dans l’histoire récente, par aucun de nos grands intellectuels.
Les ministres se succèdent sans que rien ne change. L’enjeu, bien sûr, réside dans le statut de l’établissement. Pour que les enseignants travaillent en équipe, il faudrait que leur établissement existe, ce qui supposerait qu’il soit dirigé par une personne ou un groupe de personnes, comme le sont toutes les entreprises du monde. Or, c’est précisément cela que les syndicats d’enseignants refusent.
Ils font en sorte que leurs adhérents ne doivent rien aux établissements où ils exercent et tout à l’état, sans doute parce que celui-ci se situe trop haut et trop loin pour pouvoir exercer un contrôle réel sur le travail de ses agents. Ils tiennent à ce que l'enseignant continue d’œuvrer comme une sorte de travailleur indépendant, à ceci près que le statut de fonctionnaire le met à l’abri de tous les risques.
De tous les risques, sauf un, celui de la dépression. Car ces professionnels, protégés de tout contrôle, se sentent peu estimés, peu aidés, mal payés, mal compris. En même temps que leur travail s’avère d’une efficacité douteuse.
Ne serait-il pas temps, en effet, de passer à autre chose ?
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