Les langues ne sont pas des algorithmes
Les langues naturelles ne sont pas des algorithmes. Cela signifie (pour les comprendre et pour les enseigner) que
Réponse : Si tout texte classique (disons un sonnet de Shakespeare) peut donner lieu, comme on voit, à de multiples traductions, n'est-ce pas qu'aucune traduction n'est jamais vraiment satisfaisante ?
- Une langue naturelle ne constitue jamais un système complet, cohérent et clos (une structure) mais plutôt un sous-ensemble flou. Ainsi (i) à partir de quel moment un mot emprunté à une langue (b) fait-il vraiment partie de la langue (a) ? (ii) dans quelle mesure l'emploi du passé simple ou de l'imparfait du subjonctif, par exemple, fait-il encore partie du français ?
- Les réalisations d’une langue ne sont que très partiellement prévisibles en fonction de règles.
- Les textes font partie de la langue. Ainsi, depuis longtemps les dictionnaires (Littré, Robert), pour décider si une forme est correcte, en réfèrent à son occurence chez les "bons auteurs".
- Dans une langue, les contenus sémantiques (signifiés), les formes orales et les formes écrites constituent un nœud borroméen (dans lequel aucun anneau n’occupe un rang hiérarchique supérieur aux autres).
Réponse : Si tout texte classique (disons un sonnet de Shakespeare) peut donner lieu, comme on voit, à de multiples traductions, n'est-ce pas qu'aucune traduction n'est jamais vraiment satisfaisante ?
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