Des lectures partagées
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Hans Thoma, 1866 |
Avec un livre, l'adulte lit pour l'enfant. Il le fait en lui montrant le texte du bout du doigt. Puis l'enfant devient capable de lire à son tour, des mots isolés (qu'il reconnait) puis des phrases.
Avec les M@P, il en va de même. À ceci près qu'une activité de reconstitution de texte s'ajoute à l'activité de lecture. Elle met en jeu la mémoire et implique ainsi la compréhension, qu'elle permet à la fois de vérifier et de travailler. En effet, un enfant peut écouter un texte qu'on lui lit sans toujours le comprendre, il peut même le lire lui-même sans toujours le comprendre, mais il ne peut pas le reconstituer. Les mots lui manqueront, que l'adulte devra (pourra alors) lui dire et lui expliquer.
D'un point de vue pratique, cette première activité consiste à rétablir les formes orales des mots dans les phrases, sans considération de leurs formes écrites, mais avec un codage colorié qui distingue 4 catégories grammaticales : en bleu les noms, en vert les adjectifs qualificatifs, en violet les adverbes et en rouge les verbes (conjugués ou pas).
Puis le M@P propose une activité d'écriture (Dictée), qui peut être réalisée avec un crayon et du papier ou seulement à l'oral (épellation) et qui consiste à rétablir les lettres dans les mots, en visant l'exactitude orthographique.
Les M@P utilisent ainsi les outils numériques pour nourrir et améliorer une activité hautement traditionnelle.
Ils sont d'une utilisation assez simple pour que tout adulte instruit dans la langue puisse les faire tourner, et en faire profiter ses enfants ou ceux des voisins.
Ils sont souvent utilisés aussi (i) pour l'accueil des publics migrants (allophones) et (ii) pour l'accompagnement des personnes âgées.
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