Une œuvre aide à lire l’autre
Ce matin, au collège Maurice Jaubert (REP de L’Ariane), une collègue et amie m’a demandé si je n’avais pas, au catalogue des M@P, Les Conquérants de José-Maria de Hérédia. Je lui ai répondu que non, et que je gardais de ce sonnet le souvenir d’une œuvre académique, au style contourné et vieilli. Et puis, rentré chez moi, je l’ai relu, et j’ai été surpris de lui trouver une puissance que je n’attendais pas, hallucinatoire en particulier dans le second tercet. Et, en le relisant encore, m’est venu à l’esprit le souvenir d’un autre sonnet, celui, postérieur, du Navire mystique d’Antonin Artaud. Et que le sonnet d’Artaud ait pu être inspiré par celui de Hérédia changeait soudain l’éclairage sous lequel m’apparaissaient l’un et l’autre. En eux, je reconnaissais deux purs diamants.
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